top of page

L'Odeur du Temps

Des petites tables installées de bric et de broc débordantes de livres, des étagères en bois pleines à craquer, des miroirs aux contours qui paraissent ancestraux et une petite musique de fond. Il n'y a pas à redire, la librairie porte bien son nom : L'Odeur du Temps. Emporté par atmosphère douce et paisible, les clients sont transportés de 50 ans dans le passé dès qu'ils franchissent le seuil. Une alcôve laisse percevoir l'étage et l'imposant bureau en bois du directeur, Roland Alberto. Ainsi installé, l'homme, d'une quarantaine d'années, peut tout observer, saluer les personnes qui entrent et sortent comme renseigner ceux qui se sont accroupis près d'une table pour fouiller parmi les masses d'ouvrages. La caisse enregistreuse, manuelle, est installée sur le bureau rustique. Ici le calcul se fait de tête pour rendre la monnaie et, s'il faut une facture, elle sera manuscrite. Roland sort le carnet adéquat qu'il remplit soigneusement. Pas de site internet, de newsletter ou de livre numérique, le directeur n'en voit pas l'intérêt. "L'important, c'est le lieu et que les gens soient heureux d'être là", conclut-il. Installée dans la rue Pavillon, entre Saint Férréol et la rue Paradis, la petite librairie ne paie pas de mine, avec sa vitrine simple laissant percevoir la multitude de livres qu'elle enferme. Pourtant, la clochette de l'entrée n'a de cesse de tinter, les passants s'arrêtent, flânent, fouillent et trouvent, finalement, toujours leur bonheur.

bottom of page