top of page

Depuis 1927, la librairie Maupetit a posé ses étalages d'ouvrages en tout genre sur la Canebière de Marseille. Aujourd'hui, avec ses 65 000 références, ses deux étages et ses nombreux thèmes, elle se classe à la 53ème place sur 100, parmi les librairies françaises. Dans cette optique, Damien Bouticourt, le directeur depuis trois ans, compte bien poursuivre le développement de la structure.

Coups de marteau, bruits de perceuse et planches qui défilent, la librairie Maupetit connaît un grand chamboulement. Avec Damien Bouticourt, on ne s'endort pas sur ses lauriers, bien que plutôt confortable, mais on poursuit l'évolution avec une stratégie de développement bien huilée. "Il faut faire le ménage. Rendre la circulation plus fluide et plus agréable dans la librairie, rafraichir la peinture ... montrer qu'ici, il se passe quelque chose", explique t-il. Les petits recoins et l'aspect biscornu du lieu ont étaient entièrement revus : un espace plus agréable dédié au BD puis aux enfants au fond du rez de chaussée, une nouvelle pièce au premier étage pour les ouvrages de cuisine, art de vivre ou encore décoration.  Plus encore, la boutique prépare un nouvel espace de près de 100m2 qui deviendra une salle d'exposition. "Grandes oeuvres, peintres et photographes renommés et même des concerts seront organisés lors du Festival Jazz des Cinq Continents. On veut que Maupetit devienne un vrai acteur multiculturel et incontournable à Marseille", précise le directeur. Avec ces 850 m2 de surface commerciale, ses animations gratuites sans obligation d'achat et sa stratégie de communication optimale, la librairie Maupetit poursuit son ascension. L'année 2013 fut, ainsi, un tremplin pour l'entreprise avec, notamment, la création d'une librairie provisoire au J1 et d'une autre à La Friche, mais aussi et surtout l'ouverture de sa librairie au Mucem.

"Nous nous sommes associés avec les librairies indépendantes L'Odeur du Temps et Histoire de l'Oeil pour créer une nouvelle société à part égale ; quelque chose de totalement inédit en France", explique Damien Bouticourt. Un coup de projecteur médiatique appréciable pour un secteur qui en manque grandement. 

En terme d'image, de sécurité financière ou d'auteurs à succès présent pour des signatures, Maupetit n'est pas des plus à plaindre. En effet, la société rachetée par la maison d'édition Actes Sud, en 1998 profite aujourd'hui encore de son soutien.

Chez Maupetit, peu de turn-over. Les employés ont une vingtaine d'années d'expérience derrière eux, "ce qui nous crédibilise et donne confiance aux clients". 

 

"Pour être libraire, il faut avoir de l'ambition, pour son métier comme pour le livre", raconte Damien Bouticourt "et je suis un ambitieux. Avec seulement une vingtaine de librairies à Marseille pour 860 000 habitants, il reste largement de la place. Pour que le livre se vende il faut qu'on le voit, que les librairies emblématiques fassent parler d'elles et deviennent indispensables dans les quartiers. La ville à besoin d'une locomotive, et je veux que ce soit Maupetit"

Librairies Maupetit

sont bien plus d'ordre pratique. "Depuis la fermeture de Virgin Mégastore, en centre-ville, nous avons gagné en clientèle sur le secteur scolaire", explique la jeune vendeuse. A l'étage ouvrage du Code Pénal, dictionnaires, livres pratiques ou encore sociologiques jalonnent les étagères. Une boutique qui semble indispensable, à deux pas de la faculté.
La célèbre artère de Marseille se remodèle autrement, change de visage, et "les gens en sont contents", ajoute Damien Bouticourt. Monoprix s'installe, la rue se développe, "c'est un cercle vertueux, propice pour nous comme pour le développement général de la ville".

Une nouvelle expansion : la papeterie

 

Le "128", comme ils l'appellent chez Maupetit, c'est la petite dépendance, en bas, à quelques mètres, toujours sur Le Canebière. "Il fallait s'y installer pour donner un message positif aux passants", explique Damien Bouticourt, directeur de la librairie Maupetit, ajoutant, "si on continue d'oeuvrer ainsi, c'est que ça marche, que le livre se vend, et les gens le voient".

Même ambiance calme et sereine, mais adieu le rustique du bois vieilli et des grandes échelles pour approcher les livres convoités, la papeterie neuve est bien plus moderne. Parquet clair, escalier ouvert sur la pièce, rangées de cahiers, stylos et blocs-notes en tout genre, ici les achats 

Geneviève Gimeno, libraire :
"Maupetit se porte bien"

Virginie Eyglier, libraire :
"Les Marseillais continuent de découvrir Maupetit"

bottom of page